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Diag26000 et les vrais-faux logos

L’association Diag26000 a profité du 1er avril pour afficher pendant une journée sur son site les logos proposés par l’AFNOR pour valoriser deux marques bien connues. A la demande de l’AFNOR les logos de ces marques ont été retirés.

L’initiative soulignait avec humour les risques associés au fait de faire porter un label uniquement sur la présence d’un logo apposé sur un site, un bâtiment, un véhicule, de la communication écrite… Risques contre lesquels la preuve cliquable propose une solution efficace et simple à mettre en oeuvre.

Les prothèses mammaires et les centrales nucléaires

Quel est donc le point commun entre les prothèses mammaires et les centrales nucléaires ? Vous souvenez-vous ? En décembre 2013, Jean Claude MAS, le fondateur des prothèses mammaires PIP, a été condamné à 4 ans de prison pour avoir implanté dans de nombreuses poitrines féminines des gels qui n’avaient plus rien à voir avec la matière que DNV avait certifiée. L’histoire se répète dans un autre domaine qui pourrait bien concerner non plus quelques dizaines de milliers de patientes mais plutôt des millions de citoyens : le nucléaire.

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Il semblerait que si la cuve du réacteur de Flamanville contient plus de fer que prévu c’est sans doute à cause d’un problème de “knowledge management”. Il est probable que des séniors expérimentés auraient pris les précautions d’éliminer la tête et la queue du lingot (voir article de sciences et avenir). Je ne peux pas m’empêcher de m’interroger, comment une règle aussi importante (enlever la tête et le pied du lingot qui comporte trop d’impuretés) peut-elle passer à travers les normes qualité et des processus forcément “certifiés”? Et pire, comment est-il possible que l’on attende que la cuve soit soudée en place sur le chantier avant de s’apercevoir de tels défauts ?!!

Un article récent du journal Le Monde explique aussi comment un simple intervenant dans une pme peut falsifier un document et transformer en “valable” une pièce qui ne l’était pourtant pas. (voir l’article du monde). Ce n’est pas un élément aussi important que la cuve mais là encore il s’agit d’une pièce destinée à un équipement nucléaire.

Le mécanisme de la preuve cliquable permet de faire face à une grande partie de ces fraudes, volontaires ou non. Il est particulièrement efficace sur des services ou processus pour lesquels chaque occurrence doit donner lieu à contrôle et/ou certification. S’il avait été mis en place sur les processus SBS, le QRCODE associé à chaque pièce par l’organisme certificateur aurait permis de vérifier immédiatement le taux de chrome (et d’autres informations qu’il peut être opportun de partager de façon transparente). La preuve cliquable ne peut pas être falsifiée car ce n’est plus un document transférable (et donc modifiable) qui porte le certificat : c’est un lien unique qui permet de revenir dans la base de données centrale, vérifier l’origine d’une pièce et l’ensemble de son historique et l’identité des personnes ayant participé à l’ensemble des contrôles.

Digital trust index

Jin  et Opinion Way viennent de sortir une étude intéressante sur la confiance des internautes vis à vis des sites d’informations. Résultats un peu inquiétants pour les médias français par rapport à ceux du Royaume Uni.

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La liste des recommandations finales, et surtout la première des 5, a attiré toute mon attention : instaurer des labels s’inspirant par exemple des normes ISO. Oui, 2456 fois oui !! Mais attention, si ces labels ne sont que des logos affichés, sans possibilité simple de vérification, le loup ne sera jamais loin !!

Des labels pour les sites ? OUI !! Mais à condition qu’ils soient eux aussi dignes de confiance et respectent à minima les fonctionnalités retenues pour la preuve cliquable : un simple clic doit permettre de revenir immédiatement vérifier sur le site “central”, dispensant le label, que le site qui l’affiche a bien le droit de s’en prévaloir. Faute de quoi la porte sera ouverte à toutes les fraudes et la confiance s’envolera…